In English…

Art. What is it?

Beauty. Part of the self. Communication. Inspiration. Nothing. The World. Which is it?

I believe it’s all of the above and more. Most often, I pick up a roller or a sponge, and begin dipping into the colors and splashing water around. Or I begin snipping away at morsels of canvas, figuring out where the blade takes me. It’s a sense of freedom, but also fear of what it will become, my white fibred slate. When I connect with nature, my vision is sharp. Mountains and the sea are my connections of preference. As humans, we need to feel grounded to this Earth. The sand between your toes. The rustling of the treetops. The cracking of sticks under your feet. A whiff of the sea air. It’s a need begged by every cell in our body. It’s unnatural NOT to do so. I am very primitive in that way, because you see a bit of nature in every piece of my art, from the seemingly literal to the most obscure.

I also do not shy away from light nor darkness. For each possesses an important element that holds my art together. The dimmest work springs from a place of gratitude and comfort, because I am a joyful person. So it amuses me when someone assumes the contrary. The same can be said for my brightest pieces, when they are perceived so literally. Unbeknownst to the observer, they often are a ruse for something far more grave. It’s always easier looking at something pretty than being comfortable with the least favorable elements in our society. I enjoy seeing what emotions are provoked much more than what drove me to create it. Perhaps, it’s my therapeutic training peaking my interest in an observer’s response. I look for the echo of my intent, which sometimes is not even that clear to me, until a piece is finished. A career in art therapy almost sabotaged my self as an artist. The remedy was moving away from my origins, allowing my own self to live somewhere no one knew my name. I suppose it makes perfect sense then, a beginning in the shade moving towards the light. Visually, you can see the stark transition. The counter balance always beneath it. It’s like a riddle, you just need to figure it out.

Caroline Aoustin is a native New Yorker, growing up in a melting pot of cultures in and out of her home. She has a BA from Queens College, in psychology and Fine Arts. She attended New York University’s Masters in Art Therapy Program. Caroline has exhibited her art in NYC & Paris. And now happily living the French dream, she didn’t even know she had!

En français…

L’art. Mais encore ?

La beauté ? Une part de soi ? Communication ? Inspiration ? Rien ? Le Monde ?

Je pense qu’il s’agit de tout cela et bien plus encore. Souvent, j’attrape un rouleau ou une éponge, les plonge dans les couleurs, projetant de l’eau autour… Ou je commence à couper des morceaux de toile, découvrant au fur et à mesure où la lame m’emmènera. Un sentiment de liberté, mais aussi de peur de l’achevé, du devenir de ma toile jusqu’alors vierge. Quand je communie avec la nature, ma vision est limpide. Les montagnes et la mer sont mes référentiels. En tant qu’humain, nous avons besoin de cette connexion à la Terre. Du sable entre nos orteils. Du souffle du vent dans les branches. Des craquements des brindilles sous les pieds. De la brise marine. Un besoin que je ressens dans le moindre atome de mon corps. Ne pas ressentir se besoin me semble contre nature. J’ai ce côté primitif, que vous retrouvez dans chacune de mes oeuvres, du plus littéral au plus ésotérique.

Je ne crains ni l’ombre ni la lumière. L’un comme l’autre détient un élément essentiel à l’équilibre de mon art. L’œuvre la plus sombre qui soit provient du confort et de la gratitude, car je suis quelqu’un de joyeux. Cela m’amuse donc quand quelqu’un assume le contraire. La même chose peut être dite au sujet de mes œuvres les plus lumineuses, quand elles sont perçues pour argent comptant. Un observateur inaverti passera à côté de cette ruse, cachant une réalité parfois plus sinistre. Il est toujours plus facile de contempler le beau, que de sortir de notre zone de confort pour appréhender les éléments plus noirs de notre société. J’aime découvrir les émotions que mes œuvres provoquent plus que ce qui m’a amené à les créer. Cela vient sans doute de mes années passées en tant que thérapeute. Je suis à la recherche de l’écho à mon intention, qui parfois n’est même pas clair pour moi, tant que l’œuvre n’est pas achevée. Une carrière en art thérapie qui a presque sabordé mon moi en tant qu’artiste. Le remède a été de partir loin de mes origines, permettant à mon propre moi de s’épanouir. Ainsi, un commencement dans l’ombre pour arriver à la lumière. Visuellement, vous pouvez voir cette transition drastique. L’équilibre non loin derrière cependant. Comme une énigme, qu’il ne tiendra qu’à vous de résoudre.

Caroline Aoustin est originaire de New York et a grandi dans un melting pot de cultures. Diplômée en psychologie et beaux arts, elle a suivi le programme de maîtrise en art thérapie de l’Université de New York. Caroline a exposé son art à NYC et Paris. Et vit aujourd’hui le “rêve français”, qu’elle ignorait avoir jusqu’à présent !